L'Histoire de l'Hôtel California

HÔTEL CALIFORNIA

L'Histoire de l'Hôtel California

C’est en juin 1925 qu’ouvre ses portes au 16 rue de Berri, un lieu unique et raffiné où se mêlent Art Déco et opulence, l’Hôtel California Paris Champs Elysées**** Découvrez son histoire.

Avant l'Hôtel California

Cependant, l’histoire de l’Hôtel California débute bien avant sa construction.

Plus de 40 ans en arrière, le couple composé du Prince Edmond de Polignac, fils de l’aristocrate et homme politique Français Jules de Polignac, et de son épouse Winnaretta Singer, riche  héritière des machines à coudre américaines du même nom, s’installe 16 rue de Berri dans leur hôtel particulier où la Princesse vécut plus de 18 ans.

Le couple, tous deux homosexuels et  issus  d’un mariage arrangé avec 31 ans de différence, tisse des liens et vit une relation idyllique, trouvant un équilibre dans leur passion commune : l’art.

Cet épanouissement mutuel leur permettait de vivre dans une société aux mœurs contraignantes et où la liberté d’aimer et de s’exprimer était au cœur des débats. Les années qu’ils passèrent ensemble permirent à de nombreux artistes en devenir de se découvrir et de s’ouvrir au monde.

Winnaretta Singer, mécène du monde musical, et Edmond de Polignac, compositeur et passionné d’art, étaient des habitués des « salons », autrefois endroits de rencontres et de partages de la bourgeoisie  parisienne. Ces derniers étaient des lieux d’échange sur les belles lettres, la poésie, la littérature, le théâtre, les arts et sciences. Il était fréquent pour le couple de recevoir en leur domicile les compositeurs de demain arrivant de toute l’Europe et de Russie tels que Gabriel Fauré, Kurt Weill, Maurice Ravel, Nicolas Nabokov et bien d’autres.

En 1901 Edmond de Polignac décède à l’âge de 67 ans et la princesse décida de s’installer dix ans plus tard dans un hôtel particulier du 16^ème arrondissement.

1925: construction de l'Hôtel California

1925, Paris est en pleine mutation et subit encore l’influence des travaux de modifications ainsi que de modernisation effectués par le Baron Haussmann. Il n’est à cette époque pas rare de détruire pour reconstruire. C’est alors que l’Hôtel Particulier du couple Singer-Polignac est déconstruit pour laisser place à un nouvel hôtel : l’Hôtel California.

Doté des derniers avancements technologiques de l’époque, l’établissement de 250 chambres et salles de bain est la dernière création des architectes Louis Duhayon et Charles Lefebvres. Leur cabinet existe encore aujourd’hui rue Pelouze dans le 8eme. Tous deux avaient pour volonté de créer un établissement de luxe, qui se positionnerait immédiatement en tant que fleuron de l’hôtellerie de luxe.

Pour émerveiller, ses hôtes venus des cinq continents, l’avant-gardiste Pierre Bermond, à l’époque Directeur de l’Hôtel California & du Royal Monceau, s’entoure des meilleurs artisans : on y retrouve l’argenterie de la Maison Christofle; les lustres richement ornés proviennent de la maison Bagues, et la maison Damon & Bertaux pour la décoration ainsi que tous les meilleurs créateurs de l’époque qui ont meublés les palaces et hôtels particuliers de la capitale.

L’hôtel, dont la façade et le patio restent préservés depuis près d’un siècle, a cependant subi de nombreuses rénovations et améliorations au fil des âges.

Un passé Hollywoodien

Le California a toujours joué et affiché la carte de l'Amérique west coast et son doux art de vivre. Car juste en face, vécut longtemps le bouillonnant Herald Tribune, qui s'appela d'abord le New-York Herald Tribune.

Le siège de l'édition européenne de ce géant de la presse angle-saxonne trôna au n° 15, de 1930 à 1978. 

Les grands journalistes américains, envoyés spéciaux de New York ou Los Angeles, firent peu à peu de toute la rue de Berri une artère essentiellement américaine. A la Libération, tous se retrouvèrent aux premières loges. C'est là que débutèrent les premiers restaurants américains des Champs-Elysées. Ce qui attira bien évidemment les grands noms du cinéma d'Hollywood.


Il n'était pas rare de croiser chaque jour, dans les années cinquante, au bar du California, Hemingway, Orson Welles ou Clark Gable, les plus fidèles étant Elisabeth Taylor et Richard Burton. On interviewait les stars dans les suites.

En sous-sol se trouvait une galerie marchande de luxe avec salon de coiffure. 

Toute une vie autour de la presse, du cinéma et de l’Amérique évoluait au California, qui resta longtemps le phare reflétant les lumières d’Hollywood.

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